Publié le 17 Avril 2023
Avec la hausse des taux de crédits, les Français ont perdu près de 20% de leur capacité d'emprunt, ce qui a conduit certains ménages à s'interroger sur les solutions possibles pour maintenir leur pouvoir d'achat immobilier. À cet égard, l'achat de logements qualifiés de passoires thermiques pourrait se révéler être une option intéressante. En effet, ces biens au diagnostic de performance énergétique (DPE) médiocre entraînent désormais des marges de négociation importantes, pouvant atteindre jusqu'à 20% de baisse du prix.
Selon un sondage interne mené début janvier par le réseau L'Adresse, un quart des agences a constaté une augmentation des biens classés F ou G au DPE et proposés à la vente. Les marges de négociation moyennes oscillent entre 5 et 10%, mais peuvent atteindre jusqu'à 20%. Les candidats acquéreurs invoquent la hausse du coût des matériaux et les délais nécessaires pour réaliser les travaux, afin de négocier ces rabais conséquents.
En plus de la marge de négociation, les acquéreurs de logements énergivores peuvent également se tourner vers des dispositifs d'aides tels que le PTZ (Prêt à taux zéro) dans l'immobilier ancien ou le dispositif Denormandie. Le PTZ dans l'immobilier ancien permet aux primo-accédants d'acquérir un bien ancien dans certaines zones, et de financer jusqu'à 40% du montant de l'opération à 0%, grâce à un différé de remboursement de 5 à 15 ans. Le dispositif Denormandie quant à lui, permet aux investisseurs d'acheter un logement au DPE médiocre et de bénéficier d'une réduction d'impôt sur le revenu égale à 12% ou 18% du montant de l'investissement, sous réserve de la réalisation de travaux permettant une amélioration de la performance énergétique du logement d'au moins 20%.
L'achat de « passoires thermiques » pourrait donc s'avérer être une opération intéressante pour maintenir son pouvoir d'achat immobilier. Grâce aux marges de négociation importantes et aux dispositifs d'aides tels que le PTZ dans l'ancien et le dispositif Denormandie, les acquéreurs pourraient tirer parti de ces biens mal classés au DPE et les transformer en investissements immobiliers rentables et durables.