Publié le 18 Octobre 2023
Dans la lutte contre le changement climatique, la rénovation énergétique des habitations occupe une place centrale. Pour encourager cette transition essentielle, l'État français a mis en place en 2020 le dispositif MaPrimeRénov’ Sérénité, destiné aux ménages modestes et très modestes. L'objectif de ce programme est d'inciter ces ménages à entreprendre des travaux d'économie d'énergie, visant ensuite à réduire leur consommation énergétique tout en améliorant leur confort.
Depuis son lancement, MaPrimeRénov’ Sérénité a bénéficié à plus d'un million et demi de foyers français. Principalement destinée aux propriétaires occupants répondant à des critères de ressources spécifiques, cette aide est déployée dans le cadre de rénovations globales, regroupant plusieurs travaux simultanés, tels que le remplacement du système de chauffage ou l'isolation des combles. L'objectif de ces travaux est d'atteindre un gain énergétique d'au moins 35 % et de classer le logement au minimum en catégorie E sur l'étiquette du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE).
Toutefois, afin de faire face à l'augmentation du coût des travaux, l'Agence nationale de l'habitat (Anah), en charge de MaPrimeRénov’ Sérénité, a décidé d'ajuster les montants octroyés aux bénéficiaires à compter du 1er octobre 2023. Cette révision vise à élargir le nombre de ménages éligibles et à mieux refléter la réalité économique des rénovations énergétiques.
Les ménages très modestes pourront désormais prétendre à une prise en charge allant jusqu'à 65 % des coûts totaux engagés, contre 50 % précédemment, et un montant de prime pouvant atteindre 22 750 €. Pour les ménages modestes, la part prise en charge par l'aide passera de 35 % à 50 %, avec un plafond fixé à 17 500 €.
Ces ajustements se traduiront par une augmentation moyenne de l'aide de 4 300 €, portant la subvention moyenne à 18 500 € pour les ménages aux revenus très bas et à 14 500 € pour ceux aux revenus faibles.
Par ailleurs, MaPrimeRénov’ Sérénité peut être cumulée avec d'autres aides à la rénovation énergétique, telles que l'éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ), le chèque énergie, les subventions des collectivités locales, la prime énergie TotalEnergies, et bénéficier de la TVA à taux réduit (5,5 %)